Terwin [Mission 2] [Menace Tusken]

Le petit groupe progressait lentement dans le tunnel. Ils avançaient prudemment, attentifs au moindre bruit. Ils débouchèrent bientôt sur un mur et une porte, identique à celle en contrebas par laquelle ils étaient entrés. Des déflagrations et des cris leurs parvenaient au travers.

- On dirait que c’est le barda dehors.
- De toute façon c’est la seule sortie, répondit Taur. Brys, déverrouillez !

Il fallu exactement le même temps au sergent Clawn pour craquer le code, mais curieusement, déverrouiller une porte parait plus rapide quand on n’essuie pas de tirs ennemis. La porte s’ouvrit avec un sifflement. Devant eux s’étendait un plateau rocheux, avec quelques habitaions construite dessus. C’était effectivement « le barda » dehors comme l’avait remarqué Jim Brigo. Une trentaine de Tuskens vociférant s’affairaient à piller et à démolir le petit village qui s’étendait devant eux. Il ne restait plus grand-chose, et des cadavres gisaient ça et là.

Le commando se déploya. D’abord ouvrant le tir depuis l’entrée, ils abattirent quelques tuskens. Jim Brigo sortit le premier et se positionna à genoux, à gauche de la porte, continuant à canarder tout ce qui bougeait. Brys Clawn se jeta à plat ventre sur la doite. Carlton snipait de derrière. Dana sortit également et se mit à genoux, Terwin juste derrière lui. En moins d’une minute ils avaient abattu une vingtaine de Tuskens. Une maison explosa alors de l’intérieur, et les tuskens, paniqués, pris entre les tirs et l’explosion, s’enfuirent.


Le commando entreprit alors de fouiller le village, arme à l’épaule. Ils tombèrent bien vite sur le corps du troisième fuyard qu’ils cherchaient, une pique Tusken enfoncée dans le dos.

- Tout ça pour ça, marmona Karak

Mais l’attention de Terwin était ailleurs. Il s’approchait de la maison en ruine prudemment, blaster au point.

- Je me demande ce qui a causé cette explosion…
- Probablement un colon qui a dégoupillé une grenade répondit Dana
- Pour sûr, renchérit Clawn

Terwin s’approcha. La moitié du toit tenait encore debout. Il entendit pleurer très faiblement. Des pleurs d’enfants, il en était sûr ! Il rengaina son blaster et entra dans les décombres. Dans ce qui restait de la pièce principale se tenait un gamin, recroquevillé. Il était penché sur le corps de sa mère et s’y agrippait. Il devait avoir quatre ou cinq ans et semblait ignorer la présence de Blyz. Terwin resta un instant à le regarder. Quelque chose clochait. Le garçon semblait être l’épicentre de l’explosion, et il n’y avait aucunes traces de brulures sur les murs. Carlton qui se tenait juste derrière continua à faire ses commentaires :

- On en aura au moins sauvé un, capitaine !
- Ouais, faites-le sortir, avant que quelque chose d’autre n’explose, renchérit Dana

Terwin resta là, sans rien dire.

- Capitaine ?
- Ce n’était pas une explosion…
- Ah ? Et qu’est-ce que c’était selon vous ?
- C’était la Force !
- La Force ? Hahahaha ! Parce que la Force fait petter des maisons maintenant ? C’était un détonateur thermique, je vous le redis…
- Bon sang Karak ! Servez-vous de vos yeux ! il n’y a pas de traces de brulures, regardez le centre : ça venait du garçon ! Comment expliquez-vous qu’il soit encore en vie ?
- C’est impossible !
- Avez-vous déjà vu un Jedi ? s’énerva Terwin. J’ai fais quelques voyages à l’Académie et ce que j’y ai vu était étonnant. Il existe des gens sensibles à la Force, et ceux-là peuvent déplacer des objets sans les toucher et même contrôler vos pensées ! Je pense que ce garçon en est capable… Sa détresse l’a poussé à demander l’aide de la Force.
- Avec tout le respect que je vous dois, Capitaine, tout ça, c’est du flan. Je connais ce genre de croyance dont vous parlez, des gars qui mattent des pierres à longueur de journée et prétendent y voir la vérité, la pureté et tout le bataclan. De là à ce qu’un gamin de 5 ans fasse petter une maison en y pensant, y a une marge.
- Rho, la barbe !

Terwin s’approcha du gamin et lui toucha doucement l’épaule.

- C’est fini mon garçon, tu es en sécurité maintenant. Allez, viens, on t’emmène avec nous.

Terwin le souleva doucement et le prit dans ses bras. Le garçon s’agrippa à lui, visiblement épuisé et s’endormit. Ils sortirent tous deux de la maison. Blyz donna ses ordres calmement.

- Transmettez nos coordonnées au croiseur et demandez notre évacuation, nous n’avons plus rien à faire ici…
- Bien capitaine, pas fâché de quitter ce bled pourave !

Quelques instants plus tard, ils montaient à bord de la navette qui décolla et se dirigea vers le Fidentia.